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Libération

Palestiniens et Israéliens, la logique de l’enfermement

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La mort d’un prisonnier palestinien, samedi, ajoutée aux mesures coercitives de Tel-Aviv et aux provocations des colons, exacerbe les tensions.
Lors des funérailles d'Arafat Jaradat, lundi, près d'Hébron. La mort de ce Palestinien dans une prison israélienne intervient au moment où la Cisjordanie est traversé par un regain de tension. (Photo Ammar Awad. Reuters)
publié le 25 février 2013 à 21h42

Bannières jaunes du Fatah, drapeaux palestiniens, cris de colère et foule compacte, ils sont des milliers à avoir fait le déplacement de Sa'ir, petit village palestinien proche de Hébron, en Cisjordanie, pour assister aux funérailles d'Arafat Jaradat. Ce père de famille de 30 ans, arrêté le 18 février pour avoir jeté des pierres, est mort samedi dans une prison israélienne où il était interrogé par le Shin Beth, les services de renseignement intérieur. Un décès dont les deux parties se disputent la cause : «probablement» dû à une crise cardiaque, selon Israël ; des suites de «tortures», pour le ministre palestinien des Prisonniers. L'autopsie, à laquelle a également assisté un médecin palestinien, devrait être complétée par des examens plus approfondis. Par solidarité face au décès d'Arafat Jaradat, la plupart des 4 500 prisonniers palestiniens en Israël ont refusé de s'alimenter hier.

La mort de ce prisonnier intervient au moment où la Cisjordanie est traversée par un regain de tension. Plusieurs centaines de jeunes Palestiniens ont affronté à coup de pierres et de cocktails Molotov les forces israéliennes. Hier, plusieurs routes du territoire palestinien avaient été maintenues fermées par la police militaire israélienne et un important dispositif de sécurité déployé sur l'ensemble de la région. De leur côté, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, qui ont revendiqué l'appartenance d'Arafat Jaradat à leur mouvement, ont promis de veng