«Vaffanculo» la stabilité gouvernementale ? A l’issue des élections législatives, marquées par le spectaculaire résultat du mouvement populiste Cinq Etoiles (M5S) de l’humoriste Beppe Grillo, aucune majorité nette ne semblait se dégager hier soir à Rome. La coalition de gauche, regroupée autour du Parti démocrate (PD), semblait très légèrement en tête à la Chambre des députés (un demi-point d’avance), ce qui devrait, si les chiffres sont confirmés, lui assurer 55% des sièges. En revanche, le leader du PD, Pier Luigi Bersani, ne devrait pas disposer d’une majorité au Sénat. Alors qu’à la veille du scrutin, sa formation semblait détenir une marge de 4 à 5 points lui garantissant un avantage dans les deux Chambres du Parlement, la coalition de Silvio Berlusconi aurait finalement emporté une majorité relative au Sénat.
Débâcle. Le parti du Peuple de la liberté et ses alliés (PDL) ont perdu plus de 10 points par rapport à 2008, mais au cours des dernières semaines le Cavaliere est parvenu a remobiliser une bonne partie de son électorat. Face à la politique d'austérité de Mario Monti et aux propositions d'une rigueur atténuée par une justice et des politiques sociales du candidat de la gauche, les promesses sans retenue de Berlusconi ont convaincu près d'un électeur sur trois. Celui-ci s'est notamment engagé à rembourser la taxe foncière aux contribuables, à adopter une amnistie fiscale et promet d'ignorer la pression des marchés. Au bout du co