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Libération

Bersani face à la quadrature des urnes

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Grande coalition ou accord entre la gauche et Beppe Grillo?
par Eric Jozsef, (àRome)
publié le 26 février 2013 à 22h06

Il a attendu près de vingt-quatre heures après la fin du scrutin pour s'exprimer. Avec seulement 124 000 voix d'avance à la Chambre des députés et sans majorité au Sénat, le secrétaire du Parti démocrate (PD), Pier Luigi Bersani, a reconnu hier que «le PD est premier mais [qu']il n'a pas gagné». «C'est une désillusion», a-t-il admis.

Alors que le risque d'instabilité a toute la journée agité les marchés financiers et inquiété les capitales européennes, le leader de la gauche s'est néanmoins proposé pour tenter de former un gouvernement. «Il faut que quelqu'un tienne la barre et je me propose de le faire», a-t-il expliqué, solennel. Reste à savoir avec qui. Après des heures d'atermoiements au sein du PD, Bersani a décidé d'ouvrir des discussions avec le mouvement populiste Cinq Etoiles (M5S) de Beppe Grillo (lire ci-contre) qui représente près d'un électeur sur quatre.

Sans non plus totalement écarter l'hypothèse d'une grande coalition avec les centristes de Mario Monti et le parti du Peuple de la liberté (PDL) de Silvio Berlusconi. Pier Luigi Bersani a indiqué qu'il s'adressera «à tout le Parlement», évoquant la présentation d'un «programme de changement, à commencer par la réforme des institutions, de la politique et pour la défense des citoyens les plus exposés à la crise».

Impasse. Dès lundi soir, dans le camp de Berluconi, galvanisé par la spectaculaire remontée de la droite qui a ob