En clôturant la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale, qui l’a reconduit dimanche pour cinq années à la tête de l’Etat cubain, le président Raúl Castro a désigné son successeur en la personne de Miguel Díaz-Canel Bermúdez. Cet homme de 52 ans, ancien ministre de l’Enseignement supérieur, était depuis mars 2012 l’un des huit vice-présidents du Conseil des ministres. Il vient d’être bombardé premier vice-président et donc numéro 2 du régime.
Pourquoi désigner un dauphin ?
Raúl Castro, 81 ans, a précisé qu'il entamait son dernier mandat, qui s'achèvera en 2018. Auparavant, il avait assuré qu'il pourrait «très bien être amené» à se retirer, qu'il avait «le droit de le faire vu son âge». Le benjamin des Castro, qui a succédé à son frère Fidel éloigné du pouvoir par la maladie en 2006, n'a jamais caché sa volonté de renouveler la classe dirigeante locale. Il a même imposé une limite de deux mandats de cinq ans aux principaux cadres du régime. Lors de la conférence nationale du Parti communiste cubain (PCC), qui s'est tenue en janvier 2012 à La Havane, il avait d'ailleurs pris l'engagement de «rectifier les erreurs du passé» et de «rajeunir les cadres».
Qui est Díaz-Canel ?
Un pur produit du Parti. En ce sens, la continuité est assurée : militant de la Jeunesse communiste dès son plus jeune âge, cet ingénieur en électronique a gravi pas à pas tous les échelons