Le 25 décembre 2011, François Hollande, alors candidat à la présidence de la République, appelait Vladimir Poutine à «prendre toute la mesure de l'exigence démocratique» demandée aux autorités russes par les dizaines de milliers de manifestants qui défilaient, défiant le froid et le régime à Moscou. A cette occasion, il avait déclaré : «La Russie doit ainsi prendre toute la place qui lui revient dans les équilibres européens et dans la construction d'une communauté internationale fondée sur les principes du respect des droits de la personne, des libertés publiques, de l'indépendance des médias et de l'état de droit auxquels elle a souscrit.»
Nous espérons que les échanges entre les deux hommes, cette semaine, n'écarteront pas la nécessaire «exigence démocratique» que M. Hollande réclamait en 2011.
Depuis la dernière rencontre entre M. Hollande et M. Poutine, en juin 2012 à Paris, la situation ne s’est malheureusement pas améliorée en Russie. Bien au contraire, plusieurs ONG indépendantes soulignent un recul important – en termes de libertés civiles et politiques – des droits humains et de la liberté d’expression. Les arrestations d’opposants politiques, suivies de procès inéquitables et de condamnations iniques, se sont multipliées au cours de l’année. Plusieurs manifestations ont été interdites ou très limitées. La pression s’est accrue sur les médias avec plusieurs changements dans les équipes dirigeantes de différents journaux.
Plusieurs lois votée