Le secrétaire d’Etat américain John Kerry rencontre mardi à Berlin son homologue russe Sergueï Lavrov pour tenter de trouver une issue en Syrie, à deux jours d’une réunion internationale à Rome à laquelle le chef de la diplomatie américaine a convaincu l’opposition syrienne de participer. Ces tractations diplomatiques en Europe se déroulent au moment où le régime du président Bachar al-Assad se dit prêt, pour la première fois, à dialoguer avec les rebelles armés pour mettre fin à la guerre. Cette offre de négociations a toutefois été rejetée par les insurgés tant que Bachar al-Assad restera au pouvoir.
John Kerry effectue jusqu’au 6 mars sa première tournée à l'étranger de ministre des Affaires étrangères et profite de l'étape berlinoise pour rencontrer en tête-à-tête Sergueï Lavrov. Les deux hommes se connaissent du temps où le nouveau secrétaire d’Etat était président de l’influente commission des Affaires étrangères du Sénat. Dernière grande puissance à entretenir des liens étroits avec Damas à qui elle livre des armes, Moscou a bloqué, avec Pékin, les trois projets de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU contre la Syrie.
Washington a fustigé pendant des mois l'intransigeance russe, avant d'adoucir un peu ses critiques. Un responsable du département d'Etat a ainsi expliqué aux journalistes accompagnant John Kerry que «la Russie peut jouer un rôle crucial pour convaincre le régime (syrien) (...) de la nécessité d'une transition politique». Le diplomat