Les dirigeants chinois sont la cible de pressions, tant intérieures qu'extérieures, pour démocratiser le régime politique. Une pétition, signée par 140 lauréats de prix Nobel et par 400 000 personnes originaires de 130 pays, a été remise hier à plusieurs ambassades de Chine, à New York, Paris, Berlin et Londres. Elle exige que le gouvernement libère le prix Nobel chinois de la paix 2010, Liu Xiaobo, qui purge une peine de onze ans de prison, ainsi que son épouse, assignée à résidence depuis deux ans alors qu'aucune charge ne pèse sur elle. «Cette violation flagrante du droit fondamental à une procédure légale et à la liberté d'expression doit être publiquement et fermement condamnée par la communauté internationale», affirme le texte, qui est adressé au nouveau secrétaire général du Parti communiste, Xi Jinping. Celui-ci doit être intronisé chef de l'Etat mardi.
Cette initiative fait suite à une série de pétitions adressées aux autorités. Mardi, une centaine d'écrivains, journalistes et avocats ont demandé dans une lettre ouverte que l'Assemblée nationale ratifie la Convention internationale sur les droits politiques et sociaux de l'ONU, que la Chine a signée en 1998 sans l'appliquer. «Notre crainte, écrivent les auteurs du texte, est que si les droits de l'homme ne sont pas respectés, pas plus que les libertés individuelles ou la dignité humaine, la société risque de sombrer dans la haine et la brutalité dès que surviendra une crise.»
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