Menu
Libération

Gaffe, la démocratie ! Revoilà les «populistes»…

Article réservé aux abonnés
publié le 28 février 2013 à 19h06

Moi, je trouve qu'on ne les engueule pas assez, les ritals… Voilà un peuple auquel, en leur altruiste bienveillance, la Banque centrale européenne, le Fonds monétaire international, les marchésphynanciers et la Commission de Bruxelles font l'honneur de prêter un chirurgien de haut vol, ex-expert agréé chez Goldman Sachs, pour lui soigner sa crise économique, et qui, à peine plus d'une année après sa nomination à la présidence du Conseil, se voit jeté comme un malpropre ! Voilà un peuple qui, plus électoralement ingrat encore que ces fainéants ensoleillés de Grecs, plutôt que de se laisser amputer bras et jambes par le régime épatant d'une rigueur qui allait lui sauver la vie, choisit de se retourner contre ses bienfaiteurs. Et ce faisant, Basta cosi ! d'énerver l'Union européenne et la monnaie unique en élisant en nombre, en place de «Super Mario» Monti, de guignolesques jean-foutre, à seule fin, sans doute, de rendre leur pays «ingouvernable». Oui, vraiment, salauds de macaronis !

Evidemment, de mauvais esprits diront qu'il est bien temps de s'étonner de ce brutal accès d'«europhobie» transalpine, depuis le temps que l'UE elle-même, addition d'égoïsmes nationaux infoutus de se fédérer politiquement, socialement, économiquement, s'ingouverne… Ce qui m'étonne, moi, c'est qu'on s'étonne des résultats du scrutin dévoilé lundi, tout en le légitimant rétrospectivement, c'est-à-dire un peu tard, en feignant de découvrir qu'il était parfaitement prévisible. Quand je dis «