Ce n’est pas encore demain que l’opposition syrienne aura les armes qu’elle réclame. Les Etats-Unis ont cependant fait un geste en promettant une aide supplémentaire de 60 millions de dollars (46 millions d’euros) à l’insurrection et en s’engageant à lui fournir pour la première fois des aides directes. Ces questions ont été débattues hier, à la réunion dite de Rome, où se sont retrouvés les Amis du peuple syrien - un groupe de 11 membres, surtout européens et arabes, créé à l’initiative de Paris et Washington en réponse aux vetos russe et chinois sur une résolution du Conseil de sécurité condamnant le régime syrien. Cette aide sera non léthale, a pris soin de préciser l’administration américaine, ce qui va provoquer la colère de l’opposition, laquelle s’est d’ailleurs fait tirer l’oreille pour venir à Rome. Parallèlement, la communauté internationale a multiplié les pressions pour que Damas et l’opposition entament des négociations, afin de trouver une issue au conflit syrien qui a commencé à déborder de ses frontières.
Washington a-t-il commencé de changer de stratégie ?
Selon le Washington Post, les Etats-Unis réfléchissent effectivement à un changement majeur de leur stratégie. Dans ce cadre, ils devraient fournir aux rebelles des gilets pare-balles, des véhicules blindés et même un entraînement militaire. Pas d'armes, officiellement. Soit un paradoxe : Washington a maintes fois fait savoir que le régime syrien ne pouvait pas