Donné pour mort, Abou Zeid, l'un des chefs d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), ferait-il toujours peur ? Vendredi, les autorités françaises ont continué d'afficher la plus grande prudence à propos de son décès, évoqué par des sources algériennes et maliennes après un bombardement de l'armée française. A Washington, un responsable l'a toutefois jugé «crédible».«Des informations circulent, je n'ai pas à les confirmer parce que nous devons aller jusqu'au bout de l'opération», a déclaré François Hollande.
Otages. A l'état-major des armées, à Paris, on reste évasif sur ce sujet très sensible, Abou Zeid étant soupçonné de détenir plusieurs otages français, notamment les quatre salariés des groupes Areva et Vinci enlevées à Arlit, au Niger, en septembre 2010. «Dans ce genre de circonstances, c'est généralement le groupe terroriste qui annonce la nouvelle de la mort de l'un de ses responsables», assure-t-on. «Paris a-t-il intérêt à revendiquer la mort d'Abou Zeid, au risque de décupler le désir de vengeance de ses hommes ?» se demande une source proche du dossier. Selon RFI et le journal algérien El Khabar, des tests ADN seraient en cours pour déterminer l'identité des victimes d'une frappe française menée en début de semaine dans le massif de l'Adrar des Ifoghas, dans le nord-est du Mali.
Les interrogations sur le sort d’Abou Zeid ont relégué au second plan l’offensive actuellement menée par les forces fran