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Libération

Plateaux-repas inédits dans les compagnies aériennes afghanes

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publié le 1er mars 2013 à 21h56

Simple coïncidence ou illustration de l'état du pays ? Toujours est-il que les affaires touchant les compagnies aériennes afghanes se succèdent. Début février, de hauts responsables de l'armée américaine s'expriment de manière anonyme dans le Wall Street Journal. Ils affirment que la société Kam Air, la plus grande compagnie aérienne d'Afghanistan, sera exclue de tous les appels d'offres lancés par l'armée. Toujours selon ces gradés, Kam Air transporterait de l'opium dans ces vols en direction du Tadjikistan. Suite à ces révélations, le PDG de la société a démenti tout trafic et vivement invité les autorités militaires à livrer les preuves du prétendu commerce. Même réaction du côté des autorités afghanes : dans une déclaration, le porte-parole de la présidence a expressément demandé aux Américains «d'apporter la preuve de ces accusations» ou d'arrêter leur propos «irresponsables».

Washington fait finalement machine arrière. Moins de trois jours après la publication de l'article, la coalition internationale présente en Afghanistan indique que «l'interdiction concernant Kam Air est levée». Et qu'en contrepartie, «une enquête sera conduite par la justice afghane à qui les pays de la coalition transmettront toutes leurs informations». Fin de l'histoire ? C'est maintenant à la justice du pays d'en décider mais elle devra faire preuve d'indépendance. En effet, Kam Air est connue pour être intimement liée au général Dostum - ex-chef de g