Si la mort d'Abou Zeid est «probable», selon le chef d'état-major français, Edouard Guillaud, le sort de Mokhtar Belmokhtar continuait hier de susciter de nombreuses interrogations. Personne ne confirme l'élimination annoncée samedi par le Tchad du responsable de la prise d'otages en janvier du complexe gazier d'In Amenas, en Algérie.
Sur le site mauritanien Sahara Media, un jihadiste a affirmé hier que «le Borgne» serait en réalité bien vivant, et qu'il se trouverait actuellement dans la zone de Gao où plusieurs attaques terroristes ont été menées ces dernières semaines par les islamistes. Des sources touaregs, citant des «notables locaux fiables», assurent de leur côté que Belmokhtar «n'est pas présent dans les zones des combats». En revanche, l'un de ses plus proches collaborateurs, Omar ould Hamaha, aurait bien été repéré dans la région de Gao.
Ces informations contradictoires accroissent l'angoisse des familles des otages, dont certains pourraient être détenus dans le massif de l'Adrar des Ifoghas. Hier, elles ont diffusé un message demandant aux autorités françaises de «négocier» avec les ravisseurs.
Dans la matinée, l'amiral Guillaud avait indiqué au micro d'Europe 1 ne pas savoir où se trouvaient les otages : «Il est possible qu'ils aient été déplacés, pas forcément vers un autre pays.» D'après une source proche du dossier, des mouvements jihadistes ont été observés ces dernières semaines dans certains pays voisins, notamment