La Douma n’est plus une forteresse inébranlable. Fin février, plusieurs députés du parti du pouvoir, Russie unie, ont renoncé à leurs sièges après des révélations sur des biens non déclarés à l’étranger. A commencer par Vladimir Pekhtine, député et chef de la commission parlementaire pour l’éthique. Il posséderait, avec son fils, 1,5 million d’euros d’immobilier non déclaré à Miami (en Floride), à en croire les documents de cadastre américains (ouverts au public), publiés sur le blog de l’opposant anticorruption Alexeï Navalny.
Le problème, c'est que les députés russes sont en train de passer une loi, activement soutenue par le président Vladimir Poutine, interdisant aux hauts fonctionnaires et à leurs proches de posséder des actifs à l'étranger. Sans parler du fait que Pekhtine, comme tous les députés qui n'ont pas le droit de cumuler mandat et business, vit depuis des années du salaire de 50 000 euros par an et n'a jamais déclaré de grosse fortune. Pris la main dans le sac, le parlementaire a été maladroit. Il a commencé par jurer qu'il ne possédait «presque rien» aux Etats-Unis, avant de se reprendre : en fait, c'est son fils qui serait propriétaire d'appartements de luxe et d'une maison avec piscine en Floride. Peut-être qu'à son insu, son fils l'aurait inscrit comme héritier, s'est défendu Vladimir Pekhtine.
Sans attendre les résultats d’une enquête de la commission pour le contrôle des revenus, Pekhtine a renoncé à son mandat, suivi de près par deux de ses camar