Le leader vénézuélien mort, ses partisans veulent sauver son héritage en appuyant la révolution socialiste. Hier, des dizaines de milliers d'anonymes ont suivi le cortège funéraire de «celui qui leur a rendu la dignité». Avec des larmes dans les yeux lorsque sa dépouille a quitté l'hôpital militaire, entourée par la garde présidentielle, pour l'Académie militaire où elle sera exposée durant trois jours. Une cérémonie officielle aura lieu vendredi en présence de nombreux chefs d'Etat étrangers.
Dès l'annonce de son décès, vers 17 heures mardi, les chavistes sont descendus dans les rues de la capitale. Certains ont veillé toute la nuit. La retraitée Lucia Rodriguez n'est rentrée chez elle que pour se doucher, avant de prendre la direction de l'hôpital. «Comme tous les révolutionnaires, je suis allée apporter mon soutien à la famille du "Comandante".» Ses yeux s'humidifient alors que le rire de Chávez résonne dans les hauts parleurs installés devant le centre hospitalier, mais un sourire envahit son visage : «Ecoutez, Chávez n'est pas mort ! Sa voix résonnera des siècles dans le monde entier !»
«Héritage». La foule suit le cortège funéraire, et de petits groupes entonnent : «Chávez est en vie, la lutte continue» ou encore «Chávez est le peuple, nous sommes tous Chávez et Chávez vit à travers nous !» Entre deux chants, Gino Urdaneta explique que «l'enveloppe physique de Chávez est partie, mais s