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Analyse

Morts de Belmokhtar et Abou Zeid : bataille de communication entre la France et le Tchad

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Le sort des otages français pourrait expliquer les divergences affichées par Paris et N'Djamena sur la mort présumée des deux chefs jihadistes.
Jean-Yves Le Drian à l'Elysée ce mardi. (Photo Bertrand Langlois. AFP)
publié le 6 mars 2013 à 16h31
(mis à jour le 6 mars 2013 à 19h23)

Le feuilleton macabre continue. Au lendemain de la publication par RFI et Paris Match de la photo du cadavre d'un jihadiste présenté par les uns comme celui de Mokhtar Belmokhtar et par les autres comme celui d'Abou Zeid, il n'y a toujours aucune certitude sur la mort de deux des principales figures de la nébuleuse islamiste dans le Sahel.

En déplacement à Varsovie, François Hollande a toutefois évoqué, pour la première fois, l'élimination de responsables jihadistes, sans aller jusqu'à mentionner leurs noms. Des «chefs terroristes ont été anéantis» dans le massif des Ifoghas, a-t-il dit, à la faveur d'une «offensive» menée par les forces françaises. Il a également assuré que les militaires français amorceraient leur retrait du Mali «à partir du mois d'avril».

Ces derniers jours, cette incertitude persistante sur la mort de Abou Zeid et Belmokhtar a suscité des remous diplomatiques entre Français et Tchadiens, alliés sur le terrain militaire contre les jihadistes dans le massif de l’Adrar des Ifoghas (nord-est du Mali).

Depuis que le président tchadien lui-même a annoncé la mort d'Abou Zeid le 1er mars, puis entériné celle de Mokhtar Belmokhtar trois jours plus tard