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Portrait

Nicolas Maduro, le Bolivar périphérique

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Dauphin désigné par Hugo Chávez, le vice-président vénézuélien part favori de la présidentielle qui doit être organisée dans les trente jours.

Nicolas Maduro devant l'Assemblée nationale à Caracas, le 5 janvier. (Photo Raul Arboleda. AFP)
Publié le 06/03/2013 à 21h56

Al’issue des sept jours de deuil national décrétés par les autorités vénézuéliennes après le décès du président Hugo Chávez, les grandes manœuvres pour sa succession vont officiellement débuter. La Constitution bolivarienne, promulguée en 1999 par le président défunt, prévoit dans son article 233 qu’une élection présidentielle doit être organisée dans les trente jours qui suivent la mort ou l’incapacité du titulaire. L’administration intérimaire dira si le «deuil national» repousse d’autant cette période. Au dernier moment, à la veille de partir à Cuba en décembre pour la quatrième opération d’un cancer qui a eu raison de lui, Chávez avait désigné Nicolas Maduro, actuel vice-président, comme son dauphin devant les électeurs. Depuis, c’est Maduro qui tient les rênes du pouvoir et qui a actuellement les meilleures chances d’être élu à la tête de la République bolivarienne du Venezuela.

A 50 ans, cet ancien chauffeur de bus et ex-patron du puissant syndicat du métro de Caracas est un «révolutionnaire à part entière, un homme plein d'expérience ayant les meilleures capacités pour diriger le pays avec sa main ferme, avec sa vision, avec son talent, avec son cœur d'homme du peuple», selon Chávez. Il a aussi acquis une «reconnaissance internationale» durant les six ans qu'il était ministre des Affaires étrangères, adoptant comme son mentor une position conciliante à l'égard de régimes controversés tels ceux de Mahmoud Ahmadinejad en Iran ou de Bachar al-Assad en Sy