Le futur pays de l'or noir, c'est lui : le berceau de la révolution bolivarienne. Le sous-sol du Venezuela recèle, selon l'Opep, 296,5 milliards de barils de pétrole, une trentaine de plus que l'Arabie Saoudite (265,4 milliards). Un pétrole dont les réserves ont été dopées de 40% l'an passé après une réévaluation des ressources du bassin de l'Orénoque, dans l'Amazonie vénézuélienne. Un pétrole lourd et soufreux, difficile à raffiner : l'extraction y revient à 90 dollars, contre 15 dollars pour l'Arabie. Un pétrole consubstantiel à la (sur)vie du 9e producteur et 5e exportateur mondial d'or noir : il pèse 95% des exportations et lui fournit la moitié de ses recettes budgétaires… Quand tant d'autres pays vivent une telle manne comme une malédiction, Hugo Chávez s'en est servi pour s'attaquer aux inégalités. «Sous sa présidence, le pays n'a pas connu une révolution sociale, mais une réelle réhabilitation d'un Etat social et redistributeur», note Olivier Compagnon, de l'Institut des hautes études de l'Amérique latine et coauteur d'un livre, le Venezuela au-delà du mythe (1). «Le pays n'a pas fait de rupture révolutionnaire sur son appareil productif, mais il a rompu avec la privation de la rente pour enfin la publiciser», ajoute Julien Rebotier, chercheur au CNRS. Et en faire bénéficier les populations les plus démunies. Bras financier de ce ruissellement : la tentaculaire entreprise nationale pétrolière PDVSA, qui alimente les pr
Analyse
Pétrole : un pays sûr de sa réserve
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par Christian Losson
publié le 6 mars 2013 à 21h56
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