C’est sur le plateau du Golan, qui surplombe les hautes collines entre Israël et la Syrie, que les rebelles s’opposant au pouvoir de Damas ont enlevé mercredi matin 21 observateurs de l’ONU membres de la Force chargée de l’observation et du désengagement sur le Golan (Fnuod). Les kidnappés, membres du contingent de Philippins, étaient de sortie pour se ravitailler quand ils ont été arrêtés par la brigade des «martyrs de Yarmouk», qui se bat contre les forces de Bachar el-Assad.
«Invités». Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, qui a diffusé hier une vidéo des Philippins sur Internet, les ravisseurs exigent le retrait des troupes du régime syrien des abords de Jamla, près de la zone de séparation entre Israël et la Syrie. Une partie d'entre eux accuserait aussi la Fnuod de soutenir le régime de Damas. Un porte-parole de la brigade a indiqué qu'il ne serait fait «aucun mal» aux détenus et qu'ils étaient considérés comme des «invités» du village de Jamla.
C’est dans le no man’s land entre Israël et la Syrie, de 1 à 10 kilomètres de large sur 80 km de long, entre le mont Hermon et la frontière israélo-syro-jordanienne, que patrouillent les observateurs de l’ONU depuis 1974. Leur déploiement dans cette zone démilitarisée, sous administration syrienne, fait suite à la guerre du Kippour en 1973. Leur mandat : surveiller le cessez-le-feu entre les deux pays.
Une mission largement remplie : un calme imperturbable a long