Des obsèques sans enterrement. Le vice-président vénézuélien, Nicolas Maduro, intronisé vendredi soir président intérimaire de la République bolivarienne du Venezuela, a annoncé que Hugo Chávez serait embaumé «comme Lénine, Hô Chi Minh et Mao Zedong». La trentaine de délégations - parmi lesquelles celles conduites par la présidente du Brésil, Dilma Roussef, l'Iranien Mahmoud Ahmadinejad et les ministres des Affaires étrangères russes et chinois - venues, vendredi, rendre un dernier hommage au président défunt ont écouté l'hymne national et la messe, mais la cérémonie s'est terminée sans mise en terre.
Depuis mardi, le commandante est allongé dans son cercueil, vêtu de son uniforme militaire de gala et coiffé de son béret rouge. Des centaines de milliers d'anonymes ont fait de longues heures de queue sous la chaleur pour voir sa dépouille à l'académie militaire de Caracas. Lorsqu'ils arrivent enfin jusqu'au corps, les uns se signent rapidement, les autres lèvent le poing en l'air ou font le salut militaire. A l'extérieur, la dévotion est à son paroxysme : photographies, affiches, peintures grandeur nature, poupées gonflables, décalcomanies, pin's, montres, boucles d'oreilles, tee-shirts, casquettes… le visage de Hugo Chávez est partout. Les marchands ambulants font également des affaires en vendant des drapeaux vénézuéliens.
Après l'embaumement, le corps de Hugo Chávez sera exposé au public dans une urne de cristal. Pour José Haro, professeur en droit public,