Un an après la reprise d'un ex-bastion rebelle par l'armée, la ville de Homs est à nouveau, depuis hier, au cœur de la crise en Syrie. De violents combats ont lieu dans le quartier de Bab Amro, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). «A l'aube, les rebelles ont lancé un assaut surprise sur Bab Amro, y ont pénétré et se trouvent actuellement dans l'ensemble du quartier», a précisé Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH. «Les révolutionnaires se sont infiltrés dans la nuit. Les barrages de l'armée ont à peine eu le temps de comprendre ce qui se passait», affirme Omar, un militant en contact avec les combattants. Hier, en fin de journée, l'aviation syrienne avait recommencé ses raids sur Bab Amro.
Ce secteur, qui symbolisait la rébellion, avait été pilonné sans relâche pendant plus d'un mois l'an dernier, avant d'être repris par les troupes du régime du président Bachar al-Assad. La journaliste américaine Marie Colvin et le photographe français Rémi Ochlik ont été mortellement touchés mi-février 2012 dans ce quartier. Signe de l'importance de cette zone aux yeux du régime de Damas, le chef de l'Etat s'était lui-même rendu sur place, le 27 mars, pour annoncer «un retour à la normale».
«Allégé». C'est à Homs (800 000 habitants avant le conflit) que le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad a été le plus intense avant que l'armée ne reprenne le contrôle d'environ 80% de l'aggloméra