Ils sont cinq au moins à briguer la suprême fonction de souverain pontife. Parmi eux, trois font figure de favoris, les deux derniers étant considérés comme des outsiders. Parmi eux, un Italien, seul représentant européen.
Angelo Scola Le communicant italien
Après Venise et Milan, Rome ? A la tête du plus gros diocèse italien après avoir été le patriarche de la Cité des doges, la voie du Vatican semble grande ouverte pour Angelo Scola, 71 ans. Même s’il ne réunit pas tous les suffrages des cardinaux transalpins (28 électeurs sur 115), il est le candidat qui pourrait ramener le trône de Saint-Pierre dans le giron de l’Italie après un pape polonais et un pape allemand. Peu charismatique mais pragmatique, il a l’habileté d’un homme de compromis. Soutenu au départ de son ascension par la puissante et controversée organisation Communion et Libération, Scola a su déjouer tous les pièges. Il s’est démarqué de ses anciens soutiens et pourrait, dans un conclave divisé entre
«purificateurs»
et
«ensevelisseurs»
(ceux qui veulent refermer au plus vite le chapitre des affaires), représenter une voie médiane. Il peut se targuer d’avoir été, dans les années 80, le professeur en philosophie et théologie d’un entrepreneur à succès qui a réussi en politique : Silvio Berlusconi. Doté d’un très bon directeur de communication, il a contre lui son ambition. Ses contempteurs ne manquent pas d’ironiser sur
«le cardinal qui veut devenir pape»
. Quant aux affaires Vatileaks, elles ont coalisé une partie des cardinau