Menu
Libération
Décryptage

Vatican : qui va porter la calotte ?

Article réservé aux abonnés
Le conclave qui élira un successeur à Benoît XVI s’ouvre cet après-midi à Rome. Et va s’efforcer de choisir un pape sans casserole.
Un cardinal arrivant au Vatican le 9 mars 2013. (Photo AFP)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant et Bernadette Sauvaget
publié le 11 mars 2013 à 21h56

"Extra omnes !» Tout le monde dehors ! Le maître des célébrations liturgiques pontificales, monseigneur Guido Marini, donnera aujourd'hui le coup d'envoi, aux alentours de 16 heures, de l'un des conclaves les plus ouverts de l'histoire de la papauté (lire page ci-contre). Comme de coutume, tous les non-électeurs vont quitter la Chapelle Sixtine. Seuls les 115 cardinaux âgés de moins de 80 ans et dûment contrôlés pour qu'ils ne puissent pas communiquer avec l'extérieur, participeront au conclave. Le successeur de Joseph Ratzinger devra être élu avec au moins deux tiers des voix. Derrière un cérémonial d'un autre âge, c'est néanmoins une élection pontificale sans précédent qui s'ouvre à Rome. Les lignes de fracture ont évolué, les rapports de force ont basculé, les stratégies de communication ont forcé les murs des palais apostoliques et le fantôme de Benoît XVI plane aux côtés du Saint-Esprit qui choisira le nouvel élu.

L’ombre de Benoît XVI

Depuis le 28 février, le «pape émérite» s'est retiré à Castel Gandolfo. Il a fait savoir qu'il n'interférerait pas dans les choix des cardinaux. Dans sa dernière apparition publique, il s'est adressé à la foule depuis le balcon du palais d'été en assurant qu'il ne sera «plus pape mais un simple pèlerin». Il n'empêche. Il a fortement marqué de son empreinte les discussions des congrégations générales qui ont précédé l'ouverture du conclave, en insistant sur la nécessai