«Vote unanime aux Malouines», «Ils restent avec les Anglais» : les titres de la presse argentine reconnaissaient hier la cuisante défaite. Le résultat du référendum organisé lundi dans l'archipel disputé des Malouines (Falklands pour les Anglais, Malvinas pour les Argentins), au large des côtes argentines, est sans équivoque : 99,8% des résidents locaux souhaitent rester citoyens britanniques. Seuls trois d'entre eux (contre 1 513) ont répondu non à la question «Souhaitez-vous que les îles Falklands conservent leur actuel statut de territoire d'outre-mer du Royaume-Uni ?»
Colons. Après avoir occupé les unes des journaux et les conversations durant des mois sur les rives du Rio de la Plata, l'information se trouvait étrangement reléguée en bas de page hier matin.
Car, si l'Argentine ne conteste pas le résultat du vote, qui s'est déroulé sous les yeux de nombreux observateurs indépendants, c'est la légitimité du scrutin qui est discutée. Le ministre des Affaires étrangères, Hector Timerman, avait prévenu : «Ce référendum n'a aucune crédibilité, ni légitimité. C'est une manœuvre de publicité de la part du gouvernement britannique qui ne change en rien notre point de vue.» Pour Buenos Aires, les Kelpers (habitants des Malouines) sont des colons, une «population implantée» qui occupe illégalement une partie du territoire argentin.
La cruelle défaite militaire lors de la guerre des Malouines, déclenché