Les jours du Tunisien de 27 ans, Adel Khadri, qui s’est immolé par le feu mardi matin à Tunis ne sont pas en danger même s’il est très gravement brûlé à la tête et au dos, a appris l’AFP auprès de la protection civile et du ministère de l’Intérieur.
«Ses jours ne sont pas en danger, mais il a des brûlures au troisième degré à la tête et au dos. Il est sous surveillance médicale continue», a indiqué le porte-parole de la protection civile, Mongi Khadhi. Une source hospitalière avait indiqué plus tôt que le jeune homme était dans un état critique.
Le jeune homme, originaire de Jendouba (nord-ouest) «était démoralisé, son père est mort il y a quatre ans, il a trois frères et sa famille est très pauvre», a ajouté, Mongi Khadhi. «Il était au chômage et est venu dans la capitale il y a quelques mois. Il était dans une situation fragile, psychologiquement très affecté ce qui l'a poussé à cet acte d'immolation», a indiqué de son côté Khaled Tarrouche, porte-parole du ministère de l'Intérieur.
Selon des témoins interrogés par l’AFP, le jeune homme survivait en vendant des cigarettes à la sauvette sur l’avenue Habib Bourguiba, haut lieu de la révolution de 2011, dont les trottoirs sont aménagés de terrasses et où de nombreux Tunisois gagnent leur vie en vendant cigarettes, jasmin ou bibelots.
Chômage et pauvreté
Selon l’agence TAP, qui cite des témoins, le jeune homme était un vendeur ambulant du quartier de Moncef Bey, non loin du centre ville, et aurait été empêché d’exercer son