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Les cinq chantiers de François Ier

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Pape Léon XIVdossier
Concurrence des évangéliques, scandales et déchristianisation : le nouveau pape a du pain sur la planche.
publié le 13 mars 2013 à 21h56

De la poigne et du souffle, c'est ce qu'il faudra indéniablement au nouveau pape, François Ier. Fort de son 1,2 milliard de fidèles, le catholicisme n'en est pas moins confronté à des défis d'envergure, tant en ce qui concerne son gouvernement interne que ses relations avec les autres religions. Tour d'horizon.

La réforme de l’Église catholique

Depuis Paul VI (1963-1978), la réforme interne de l'Eglise est un véritable serpent de mer. Avant le conclave, nombre de cardinaux ont souhaité avec force que le nouveau pape s'attaque à une réforme de la curie romaine [le gouvernement de l'Eglise catholique, ndlr]. Cette question n'a été résolue ni sous Jean Paul II - qui s'en désintéressait - ni sous Benoît XVI - élu en partie pour cela mais qui a été finalement dévoré par la curie. Les reproches pleuvent : centralisme, mauvaise coordination, affaire des fuites du Vatileaks, carriérisme, corruption, scandales sexuels…

Les querelles internes ont atteint des sommets à la fin du pontificat d’un Benoît XVI affaibli par l’âge et usé par les scandales. L’ancien secrétaire d’Etat de Jean Paul II, le puissant cardinal Angelo Sodano, pourtant à la retraite, a mené la guerre contre Tarcisio Bertone, l’homme de confiance du précédent pape. A Rome, les cardinaux extérieurs à la curie se sont inquiétés de l’image désastreuse du catholicisme. Parmi les pistes de réforme : moins de centralisme romain, une internationalisation accrue de la curie (en clair, encore m