Après avoir réussi son retour politique à l’occasion des dernières élections, Silvio Berlusconi risque d’être rattrapé par un deuxième tour judiciaire. Quinze jours après le relatif succès de sa coalition qui, autour du parti le Peuple de la liberté (PDL), a obtenu 30,7% des suffrages, le couperet de la magistrature se rapproche en effet dangereusement du patron de la droite italienne. Le procès «Ruby» pour prostitution de mineure, où il risque jusqu’à trois ans de réclusion, est entré dans sa phase finale. Le verdict est attendu d’ici la fin du mois. Le 7 mars, l’ex-président du Conseil a déjà été condamné à un an de prison en première instance pour violation du secret de l’instruction dans le cadre d’une autre enquête. Dans quelques jours, il devrait connaître la décision en appel dans une affaire de fraude fiscale après avoir été condamné à quatre ans de prison.
Mais c’est surtout depuis Naples que le souffle de la justice risque d’être fatal à l’ancien chef du gouvernement. Les procureurs de la ville pourraient émettre un mandat d’arrêt contre lui. L’ex-parlementaire Sergio De Gregorio a, en effet, admis avoir reçu 3 millions d’euros, dont 2 au noir, des caisses du Cavaliere. Une récompense pour son passage en 2007 dans les rangs de la droite, afin de tenter de faire tomber au Sénat le gouvernement de centre gauche de l’époque présidé par Romano Prodi.
«Aberrante». Face à cette offensive des magistrats, les troupes du PDL se mobilisent