Alors que démarre au Venezuela la campagne pour la présidentielle anticipée du 14 avril consécutive à la mort d'Hugo Chávez, les deux candidats en lice pour la succession revendiquent son héritage avec des accents mystiques.«J'appelle le peuple à la paix, au nom de notre chef rédempteur», a ainsi déclaré en début de semaine le désormais président par intérim, Nicolás Maduro.
Depuis que son «père» l'a désigné comme dauphin, le 8 décembre, il ne cesse d'utiliser des références christiques pour évoquer Chávez. Bien que l'Etat soit officiellement laïc depuis 1999, des messes de soutien au malade se sont tenues dans toutes les institutions pendant plusieurs semaines. Selon Nicolás Maduro, le 14 avril sera ainsi «jour de résurrection» pour la révolution. Lundi, singeant son idole, il s'est lancé dans une série de digressions et de petites histoires. Devant une foule de partisans socialistes, Nicolás Maduro s'est notamment rappelé le jour du coup d'Etat manqué de la droite, en 2002, où il a vu son «comandante» rentrer au palais présidentiel «comme un ange dans son hélicoptère».
Insécurité. L'un de ses principaux thèmes de campagne sera la lutte contre l'insécurité : «Je veux guérir la société de la violence. Il n'y a qu'avec les valeurs du Christ que nous arriverons à porter cette croix. Nous irons marcher ensemble dans les pires quartiers, le torse nu, sans armes, avec le Christ comme protecteur.»
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