En matière de client susceptible de nous rappeler les fameuses «périodes noires de l’histoire», cette tarte à la crème des abuseurs de mots, on avait eu l’autre semaine notre compte avec les commentaires relatifs au triomphe électoral, en Italie, du «clown» Beppe Grillo. Les Restos du cœur de feu Coluche ayant vu cette année leurs besoins augmenter de 11 %, on devrait être plus respectueux des clowns en général, et en particulier lorsque, à leur façon insolente et fût-ce en dehors des clous, ils se piquent de choses politiques, mais passons… Passé les cris d’orfraie qui n’ont pas longtemps empêché la tenue à Rome d’un conclave politique aussi opaque que l’autre (1) en vue de la formation d’un gouvernement, l’universelle offuscation s’est déplacée pour repartir de plus belle lors des obsèques, à Caracas, du président vénézuélien Hugo Chávez, qu’un crabe bouffait depuis deux années.
On a les indignations qu'on peut… celle que suscitèrent par chez nous les funérailles d'un dirigeant élu et réélu (songez ! On allait ériger pour lui un mausolée, «comme à Lénine et à Mao»…) ne surprit pas. Voilà des années que nos préposés politiques et médiatiques, petits marquis et grands barons confondus, ressassent à l'encontre de Chávez et du «chavisme» (du bolivarisme, en fait) une rancune tenace, fondée sur trois contrevérités et nombre de confusions. A tel point que, au regard du poids du Venezuela dans la marche du monde, je ne la comprenais pas. Ce «caudillo» devait être d'une «<