L'Union européenne a assuré jeudi qu'il était «possible» de discuter «sans délai» de l'opportunité de lever l'embargo sur les armes à destination des rebelles syriens si l'un des 27 Etats membres le souhaitait, à la suite des déclarations en ce sens du gouvernement français. «Si un Etat veut initier une discussion sans délai, c'est toujours possible. Chacun peut demander qu'un sujet soit mis à l'agenda d'une réunion», a déclaré Michael Mann, porte-parole de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, interrogé par l'AFP.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a déclaré jeudi que Paris et Londres allaient demander que la réunion devant examiner le maintien ou non de l'embargo sur les armes à destination de la Syrie, prévue fin mai, «soit avancée». «Il faut aller très vite» et «nous allons demander avec les Britanniques que la réunion (...) soit avancée», a-t-il dit à la radio France Info, n'excluant pas qu'elle intervienne avant fin mars.
A défaut de l'unanimité requise à l'Union européenne pour lever cette mesure, Paris et Londres prendront la décision de livrer des armes, car la France «est une nation souveraine», a précisé le ministre. «On ne peut pas accepter qu'il y ait ce déséquilibre actuel avec d'un côté l'Iran et la Russie qui livrent des armes à Bachar et de l'autre des résistants qui ne peuvent pas se défendre», a fait valoir Laurent Fabius. «Lever l