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Libération
Décryptage

Syrie : l’UE au bord des armes

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Après deux ans de conflit, Paris et Londres sont prêts à briser l’embargo pour aider la rébellion.
A Alep, dans le nord du pays, le 11 mars. Ces cadavres ont été trouvés dans une rivière non loin de la ville. (Photo AFP)
publié le 14 mars 2013 à 21h46

C'est décidé : à la veille du second anniversaire du déclenchement de la révolution syrienne, Paris et Londres ont fait part de leur volonté de livrer des armes aux rebelles, s'il le faut en s'affranchissant de l'embargo imposé par l'Union européenne dans ce domaine. Une initiative qui pourrait intervenir assez rapidement, les deux capitales allant demander que la réunion sur le maintien ou non de cet embargo sur les armes, prévue fin mai, «soit avancée», peut-être même avant la fin du mois. «Les modalités de cette levée de l'embargo sont à définir en urgence. C'est lorsqu'il mesurera qu'il ne peut survivre par la force des armes que Bachar al-Assad bougera ou que la situation bougera sans lui», écrivait jeudi Laurent Fabius dans Libération.L'UE a réagi hier en assurant qu'il était «possible» de discuter «sans délai» de l'opportunité de lever cet embargo qui interdit à ses membres toute livraison d'armes.

La décision de livrer des armes à la rébellion est-elle un tournant ?

Jusqu’à présent, nombre de membres de l’UE, comme l’Allemagne, s’opposaient à de telles livraisons, jugeant qu’elles ne feraient qu’aggraver le conflit. A l’évidence, l’argument ne tient pas puisque le manque criant d’armement des insurgés n’a pas empêché le régime d’utiliser des moyens sans cesse plus terribles contre l’insurrection e