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Libération

Au Venezuela, Hugo Chávez reste sans sépulture fixe

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publié le 17 mars 2013 à 21h06

La dépouille de Hugo Chávez Frias n’en finit plus de voyager. Après une nouvelle cérémonie civile, militaire et religieuse de plusieurs heures, le président «en charge», Nicolás Maduro, a confirmé que Hugo Chávez serait enterré, et non embaumé.

Depuis une semaine, le candidat de l'opposition, Henrique Capriles Radonsky, affirme que le leader aurait aimé une «sépulture chrétienne». L'argument n'a pas été repris par Nicolás Maduro, qui a seulement annoncé que l'opération ne pourrait avoir lieu pour des raisons techniques. Après une semaine et demie de déplacements en plein soleil et d'exposition au public, le cadavre était tellement détérioré qu'il aurait fallu l'emporter en Russie et le travailler plusieurs mois pour espérer pouvoir lui garantir une conservation théoriquement éternelle. Vendredi, le gouvernement a donc une nouvelle fois déplacé le corps du leader vénézuélien, mort d'un cancer il y a deux semaines. Son corps repose désormais dans l'antique Caserne de la montagne, transformée en musée militaire dans les années 80. Le bâtiment, juché sur une colline au cœur de Caracas, a été remodelé depuis. En 2012, Hugo Chávez a fait ajouter sur son faîte un immense «4F», pour glorifier le coup d'Etat manqué du 4 février 1992, qui l'avait révélé aux yeux du pays. C'est depuis ce musée qu'il avait planifié d'envahir Miraflores, le palais présidentiel, sans succès. «Ce jour-là, il a rendu sa dignité à l'armée, qui tirait encore sur le peuple quelques années auparavan