Menu
Libération
portrait

Antonin Baudry. L’Abel de la bulle

Article réservé aux abonnés
Ce diplomate, conseiller culturel à New York, est le scénariste de la BD «Quai d’Orsay» qui met en scène Villepin, son ex-patron.
publié le 18 mars 2013 à 19h06

C'est peut-être téléphoné, mais c'est un fait, Antonin Baudry voit le monde en bulles et en dessins. Surtout quand il est dans un environnement peu familier, face à des problèmes compliqués. «Alors je regarde les gens comme des personnages de bandes dessinées. Je les vois en super-héros : celui qui arrive à détendre tout le monde, celui qui trouve une solution, etc. Comme si chacun avait des pouvoirs magiques. C'est un peu un truc de survie pour moi. Ça permet de modéliser ce que je ne saisis pas tout de suite.» On se dit que c'est du baratin pour journaliste. Mais non. Antonin Baudry explique aussi qu'à chaque fois qu'il est dans une situation qui l'énerve ou qui l'amuse, il imagine… des jeux de société. «Là encore, ça permet de mieux réfléchir et de simplifier un peu les choses pour les analyser.» D'ailleurs, il a inventé des dizaines de jeux dans sa tête, dont un qui vient d'être publié : la Course à l'Elysée.

Drôles de mots dans la bouche d'un diplomate. Sur la carte de visite d'Antonin Baudry, il est inscrit «conseiller culturel, représentant permanent des universités françaises aux Etats-Unis». Il reçoit de fait dans le grand bureau qui est le sien à New York, avec vue sur Central Park, s'il vous plaît. Mais le 2 février, Antonin Baudry a levé le voile sur un autre pan de sa personnalité qu'on n'a pas de mal à imaginer multiple. Sur la scène du festival d'Angoulême, il a révélé être Abel Lanzac - pseudo choisi en hommage à Abel Ferrara -, le mystérieux