C’est une exigence de la France, du Royaume-Uni, de certains pays arabes aussi : que l’opposition syrienne se choisisse un Premier ministre pour gérer les territoires conquis. C’est dans ce but que les responsables de la Coalition nationale, principale instance de la rébellion, se sont finalement rassemblés hier et aujourd’hui dans un hôtel d’Istanbul. Une réunion maintes fois reportée, en raison des nombreuses divergences internes sur l’opportunité de choisir un chef de gouvernement.
Scrutin. Douze personnalités sont candidates à ce poste. Le vainqueur sera désigné lors d'un scrutin majoritaire à deux tours. Trois favoris : Assaad Moustapha, un ancien ministre de l'Agriculture de Hafez al-Assad, l'économiste Oussama al-Kadi, et un cadre dans les télécoms, Ghassan Hitto. Mais les 73 membres de la Coalition doivent d'abord se mettrent d'accord sur la nécessité de former un gouvernement ou de se limiter à un organe aux pouvoirs plus limités. «Des discussions approfondies sont encore nécessaires pour savoir si nous avons besoin d'un gouvernement intérimaire ou d'une instance exécutive capable d'assumer les responsabilités lui permettant d'occuper le siège de la Syrie à la Ligue arabe», a reconnu devant l'AFP le porte-parole de la Coalition, Walid al-Bounni. La France est ainsi favorable à la formation d'un gouvernement, ce qui retirerait de la légitimité au régime de Bachar al-Assad. Mais Washington préfère un Comité exécutif de tro