Au moins 23 personnes ont été tuées mardi matin lors d’une nouvelle série d’attentats visant la communauté chiite d’Irak, à la veille du dixième anniversaire de l’invasion du pays. Ces attaques, pour la plupart perpétrées au moyen de voitures piégées, ont blessé 93 personnes, mais les autorités ont averti que ce bilan pourrait s’alourdir dans la journée.
Dès après que les détonations ont résonné dans la capitale, la police et l’armée, dont les barrages sont érigés un peu partout dans Bagdad, ont renforcé leurs contrôles. Au total, onze voitures piégées, un attentat commis à l’aide d’un engin improvisé et deux assassinats ciblés ont ensanglanté le pays. Les quartiers de Sadr City, Machtal, Zafraniya, Bagdad Jadida, Kazimiya, Chouala, Saïdiya et Mansour, mais aussi la ville d’Iskandariya, à 50 km au sud de la capitale, ont été touchés.
Cette vague d’attentats n’a pas été revendiquée, mais les groupes insurgés sunnites, dont Al-Qaeda en Irak, s’en prennent régulièrement à la communauté chiite, à la police et à l’armée, dans l’espoir de déstabiliser le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki, dominé par les chiites.
La violence n’a pas reflué ces dernières semaines, alors que l’Irak s’apprête à marquer dans la plus grande discrétion le dixième anniversaire de son invasion par une coalition emmenée par les Etats-Unis. La semaine dernière, 87 personnes ont péri dans des attentats.
Et jeudi dernier, des hommes armés sont parvenus à mener une attaque spectaculaire contre le min