Avant même son arrivée en Israël aujourd'hui, Barack Obama ne jure plus que par «Bibi». Dans une interview à la télévision israélienne, au grand amusement des diplomates, le président américain n'a cessé d'employer le surnom du Premier ministre de l'Etat hébreu pour assurer que sa relation avec «Bibi» est «professionnelle et formidable». Fini donc le temps des insultes, quand le président américain se voulait trop occupé pour recevoir le même Benyamin Nétanyahou de passage à l'ONU, ou lorsqu'un journaliste bien introduit à la Maison Blanche, Jeffrey Goldberg, pouvait rapporter, en janvier encore, qu'Obama considérait le dirigeant israélien comme un «lâche».
Le voyage de quatre jours que Barack Obama entame aujourd’hui en Israël, dans les Territoires palestiniens et en Jordanie, vise à remettre la relation israélo-américaine sur de meilleurs rails après toute une série de malentendus, épreuves de force et crises de nerfs.
«Touriste». Le Président n'arrive pas porteur d'une «nouvelle initiative» de paix, a prévenu d'entrée la Maison Blanche, qui s'est efforcée de réduire les attentes autant que possible à l'approche de cette visite. Le principal objectif d'Obama sera de «parler directement aux Israéliens», a souligné son conseiller Ben Rhodes. L'apogée du voyage sera un discours aux jeunes Israéliens demain, au Centre des conventions de Jérusalem, explique-t-on à Washington, dans l'espoir