Les familles des otages retenus au Sahel du groupe Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) étaient plongées dans l'angoisse, une angoisse accrue depuis le début de l'intervention française au Mali le 11 janvier. «Nous sommes dans le brouillard total et c'est insupportable à vivre», déclarait, mardi sur RTL, Jean-Pierre Verdon, le père du Français kidnappé le 24 novembre 2011 dans son hôtel de Hombori, dans le nord-est du Mali, avec son compagnon de voyage, Serge Lazarevic.
Depuis la nuit dernière, le père de Philippe Verdon est passé de l'angoisse au désespoir. A 1 heure du matin, un coup de téléphone du Quai d'Orsay à son domicile de Montferrand-du-Périgord (Dordogne) lui assenait - malgré les précautions d'usage - la terrible nouvelle : Philippe Verdon avait «probablement» été assassiné par ses ravisseurs. Pour l'heure, le ministère des Affaires étrangères prenait encore l'information au conditionnel et cherchait à en vérifier la véracité.
«Je ne me fais aucune illusion, j'attends la confirmation de la mauvaise nouvelle», a déclaré à l'AFP Jean-Pierre Verdon au cours d'un bref entretien téléphonique. «Je suis très affecté, très fatigué, a-t-il ajouté. Je ne suis pas vraiment en mesure de m'exprimer.»
Même son de cloche du côté du comité de soutien à Philippe Verdon et Serge Lazarevic : «Nous partons du principe que Philippe est décédé, a déclaré son président, Pascal Lupart, sur la chaîne LCI. Reste à savoir dans quelles