Barack Obama avait décidé de dédier la première visite à l'étranger de son second mandat présidentiel à Israël, son meilleur allié dans la région, dans le but de renforcer les liens entre dirigeants et «reconquérir les cœurs» de ses habitants. Son discours devant un parterre de jeunes Israéliens et d'invités triés sur le volet à Jérusalem jeudi, où il a su évoquer les valeurs communes aux deux pays et plaider pour la paix, a fait l'unanimité parmi les commentateurs israéliens. Trois journaux ont fait leur une avec la phrase qui a conquis les plus incrédules, judicieusement prononcée en hébreu : «Atem lo levad», «vous n'êtes pas seuls». Obama a encouragé les jeunes à se tourner vers l'autre, à se mettre «dans les chaussures des Palestiniens, à regarder avec leurs yeux». Il a critiqué l'occupation, l'impunité dont jouissent les actes de violence des colons, il a incité ces adolescents à faire pression sur leurs dirigeants, qui ne feront pas la paix tout seuls.
Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, souhaitait mettre l’Iran au centre de la visite américaine, Barack Obama a déplacé le curseur sur ce qui n’est plus guère évoqué dans la région, la nécessité de trouver une paix juste avec les Palestiniens et de sortir de l’insatisfaisant statu quo. Avec un brin d’ironie, il a cité l’exemple du système antimissiles Dôme de fer - financé par les Etats-Unis et dont il a visité une batterie le jour de son arrivée - pour mieux expliquer qu’aucun dispositif b