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Libération
Décryptage

Syrie : une démission qui affaiblit la rébellion

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publié le 24 mars 2013 à 22h26

C’est une décision qui va sérieusement affecter l’image de la rébellion syrienne à un moment vital : Ahmed Moaz al-Khatib, chef de sa principale composante, la Coalition nationale, a annoncé hier qu’il démissionnait. Une illustration supplémentaire et publique de l’incapacité de l’opposition à s’unir. Autre annonce dans ce sens, celle de l’Armée syrienne libre qui a refusé d’entériner le nouveau «Premier ministre» dont s’est dotée l’opposition.

Pourquoi Al-Khatib a-t-il démissionné ?

Il n'a pas été très clair. «J'ai fait une promesse à notre grand peuple que je démissionnerais si une ligne rouge était franchie. Aujourd'hui, j'honore ma promesse», a-t-il déclaré sur sa page Facebook, sans préciser quelle était cette «ligne rouge». Et d'ajouter : «Les destructions des infrastructures, la détention de dizaines de milliers de personnes, l'exil forcé de centaines de milliers d'autres […] n'ont pas suffi pour que la communauté internationale prenne une décision afin de permettre au peuple de se défendre.» Sa démission s'expliquerait donc par l'inaction de la communauté internationale - vendredi, les pays européens ne sont toujours pas parvenus à s'accorder sur l'envoi d'armes aux rebelles, réclamé par Londres et Paris. Peut-être. Mais elle s'explique beaucoup plus par la rivalité entre l'Arabie Saoudite et le Qatar, qui s'emploient à contrôler l'opposition. Nombre de conflits qui la traversent sont ainsi à décrypter à