Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est arrivé lundi en Afghanistan pour une visite inopinée destinée notamment à apaiser les tensions entre les deux pays au moment où ils négocient un partenariat stratégique de long terme. L’avion de Kerry, dont c’est la première visite en Afghanistan depuis qu’il a pris ses fonctions de secrétaire d’Etat en janvier, s’est posé dans l’après-midi à Kaboul.
Il doit notamment s’y entretenir avec le président afghan Hamid Karzaï, soutenu depuis 2001 par Washington et ses alliés de l’Otan mais qui a récemment vivement critiqué la présence militaire américaine dans le pays. Plus de 11 ans après avoir chassé les talibans du pouvoirs, les Occidentaux prévoient de retirer la grande majorité de leurs troupes d’Afghanistan d’ici la fin 2014, et de confier la sécurité du pays aux forces gouvernementales afghanes, une gageure face à une insurrection qui s’est renforcée ces dernières années.
John Kerry «va rappeler clairement que les Etats-Unis s'engageront de manière durable en Afghanistan et que cet engagement se poursuivra au-delà de la transition» de la fin 2014 «et que la route ne sera pas sans embûches», a déclaré à la presse un responsable américain qui l'accompagne.
Quel partenariat après le retrait ?
Début mars, Hamid Karzaï, dont le dernier mandat à la tête du pays s’achève au printemps 2014, avait laissé entendre que les rebelles talibans, ennemi commun de Kaboul et Washington, étaient des alliés objectifs des troupes américaines. Il suggérait notamment que