Bain de foule et titre de «Française la plus connue depuis Sophie Marceau» décerné par le Chosun Ilbo, premier quotidien du pays : sur le plan de la communication, c'est sûr, le déplacement en Corée du Sud de Fleur Pellerin, ministre de l'Innovation, des PME et de l'Economie numérique est d'ores et déjà une réussite. Les caméras étaient nombreuses, samedi à l'aéroport, pour le retour à Séoul de celle qui est née Kim Jong-suk il y a quarante ans avant d'être adoptée par une famille française à l'âge de six mois. L'an dernier, l'annonce de sa nomination au gouvernement avait déjà provoqué une pléthore d'articles élogieux dans la presse coréenne. Son parcours d'excellence, depuis l'Essec et Sciences-Po Paris jusqu'à l'ENA, avait alors été érigé en modèle de «l'intégration à la française».
Dimanche, en balade sur un marché dans un quartier populaire de la capitale sud-coréenne, la ministre a été accueillie comme une actrice sur la croisette cannoise. «C'était surréaliste. J'ai reçu beaucoup d'encouragements très chaleureux. Pourtant, je ne suis pas sûre que ces gens sachent exactement ce que je fais», confie Fleur Pellerin. Il faut dire que les caméras françaises ont probablement contribué au mouvement de foule. Plusieurs grands médias ont en effet fait le déplacement pour raconter le retour aux racines de la ministre.
Tapis rouge
Pourtant, Fleur Pellerin insiste : ce séjour de cinq jours n’a aucune visée privée. Pas question, donc, de partir sur les traces