C'est sous les applaudissements nourris des chefs d'Etat arabes que les responsables de l'opposition syrienne ont pris hier à Doha (Qatar) le siège vacant de la Syrie à la Ligue arabe. Le drapeau de la révolution syrienne a remplacé celui de la République de Syrie dans la salle où s'est ouvert ce rendez-vous annuel. Un succès diplomatique qui va renforcer encore l'isolement de Bachar al-Assad et tombe à point nommé pour faire oublier les graves dissensions de l'opposition, qui se sont traduites dimanche par l'annonce de la démission du chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib. Celui-ci a cependant été salué à Doha comme «seul représentant des forces révolutionnaires et d'opposition de la Syrie» par le chef de la Ligue des Etats arabes, Nabil al-Arabi.
Sévères pressions extérieures
Lors d'un discours passionné, Al-Khatib a évoqué la solitude du peuple syrien, «massacré depuis deux ans sous les yeux du monde entier», et laissé entendre que l'opposition faisait l'objet de sévères pressions extérieures. Il a assuré qu'il revenait au «seul peuple syrien de choisir celui qui le dirigera et la manière dont il sera gouverné», et affirmé qu'«aucun pays étranger ne le fera à sa place». «Le peuple syrien refuse tout mandat», et «l'opposition ne vendra pas son pays», a-t-il martelé.
Esprit indépendant, volontiers franc-tireur et connu pour son franc-parler, Moaz al-Khatib s'est aussi permis de tancer les di