Menu
Libération

A Maastricht, les antiquaires connaissent la crise

Article réservé aux abonnés
Le premier rendez-vous de référence du monde de l’art souffre aussi de la mauvaise économie
Une installation de Jean-Michel Othoniel démontée à la fin de la foire. (DR)
publié le 27 mars 2013 à 0h46

La foire des antiquaires de Maastricht (TEFAF) aux Pays-Bas qui s’est achevée dimanche après dix jours de session a confirmé la rétraction du marché de l’art mondial, éprouvé par la crise. Plus de 70 000 amateurs et conservateurs sont quand même venus du monde entier pour admirer une trentaine de milliers d’oeuvres d’art, présentées par plus de 250 marchands. En dépit de la neige et du blocage des trains les premiers jours, la TEFAF a réussi la gageure de les faire venir dans ce bâtiment hideux de banlieue, sans desserte directe. Créée par une poignée de marchands de peinture hollandaise il y a 26 ans, elle s’est confirmée par son professionnalisme comme le premier rendez-vous de référence du monde de l’art. Les experts ont ainsi retiré des stands quelques dessins et peintures douteusement attribués à Géricault, même s’ils ont laissé passer deux luminaires en bronze doré soi-disant de l’orfèvre Meissonnier...

Confrontée à la crise, la foire a fait un effort pour diversifier son activité permettant de trouver, sur un registre de prix assez large, des bijoux dans des «niches» aussi diverses que le manuscrit enluminé ou la statuette chinoise. L'art contemporain ou le dessin ne sont pas ses forts, mais elle n'a pas son pareil pour les objets décoratifs. Le Rijksmuseum d'Amsterdam, dont la réouverture est prévue en avril, a trouvé chez Kugel un vase en argent des années 1850 ayant appartenu au duc de Luynes. Le musée de Montréal a acheté, pour un très bon prix, une marine