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Libération

Armes chimiques : l’ONU attend

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Le régime syrien ne s’est pas engagé à laisser circuler la mission d’enquête.
publié le 28 mars 2013 à 20h26

Les Nations unies pourront-elles enquêter sur l'utilisation éventuelle d'armes chimiques en Syrie ? Le régime de Bachar al-Assad ne s'était toujours pas engagé, mercredi, à laisser les enquêteurs de l'ONU circuler «sans entraves» sur le territoire syrien. Faute d'accord, l'équipe dirigée par le suédois Ake Sellström, qui avait participé au contrôle du programme de production d'armement irakien dans les années 90, pourrait être contrainte d'annuler sa mission. A l'inverse, si les discussions aboutissent, l'ONU devrait concentrer son enquête, dans un premier temps, sur les accusations portées par le gouvernement syrien. Le régime soutient que l'opposition a tiré, le 19 mars, un missile avec une tête chimique à Khan al-Assal, au sud-ouest d'Alep. Trente et une personnes avaient été tuées. Les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) ont démenti et renvoyé la responsabilité de l'attaque sur Damas.

Chlore. Des armes chimiques ont-elles été utilisées le 19 mars en Syrie ? Jean Pascal Zanders, chercheur à l'Institut des études de sécurité de l'UE, n'y croit pas. «Les symptômes des victimes ne correspondent pas. Leur peau n'est ni décolorée ni brûlée, comme c'est le cas lors d'exposition à du gaz sarin ou à d'autres agents neurotoxiques comme le VX», explique-t-il après avoir visionné un reportage, à la télé syrienne, dans un hôpital où sont soignées les blessées.Il écarte également l'hypothèse d'une attaque au chlore qui aurait