Mehdi Abdallah Saleh a été enterré le 24 juin 2012 dans le cimetière d'Elin, non loin de Baalbek, dans la plaine libanaise de la Bekaa. C'est le Hezbollah, lui-même, qui a annoncé que l'homme avait été tué en «accomplissant son devoir de jihadiste». Les funérailles de Haidar Mahmoud Zeineddine se sont déroulées à Nabatieh (sud du Liban), le 2 novembre. Même commentaire - «tué pendant sa mission jihadiste». Cette fois, c'est Al-Manar, la chaîne de télévision du parti chiite, qui a fait état de sa disparition. En revanche, jamais le lieu et les circonstances de la mort des «jihadistes» chiites ne sont évoqués et, lors des obsèques, les journalistes se voient interdits de prendre des photos. Mais pas besoin d'être devin pour savoir que «les martyrs sacrés», pour reprendre la terminologie du Hezbollah, ont été tués en Syrie.
Au départ, le Parti de Dieu a envoyé des combattants pour protéger les villages chiites, notamment dans la région frontalière d’Al-Qoussayr, proche de Homs, le cœur battant de la révolution syrienne. Puis leur mission, au fur et à mesure que l’insurrection progressait, s’est étendue à la protection de la frontière elle-même. Une zone vitale pour le Hezbollah : c’est le principal couloir d’acheminement des armes qui lui parviennent d’Iran. Mais, à présent, les miliciens chiites libanais combattent aussi aux côtés des forces loyalistes.
Enclaves. Dès février 2012, un combattant du nom d'Al-Harb, or