«Il y a des règles communes pour le commerce international des fauteuils, mais pas pour celui des armes», s'était indigné mi-mars le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à l'ouverture des négociations. Deux semaines plus tard, les 193 Etats membres devaient tenter d'ici minuit hier soir d'adopter le premier traité international sur le commerce des armes conventionnelles, marché qui représente 70 milliards de dollars (55 milliards d'euros) par an.
«Lacunes». Cette conférence a été convoquée à l'initiative de Ban Ki-moon après un premier échec des discussions l'été dernier. L'objectif est d'imposer de nouvelles régulations à un commerce qu'on estime responsable de la mort d'un demi-million de personnes par an. Mais le texte pourrait ne pas recueillir l'unanimité, avec de nombreuses réticences de plusieurs Etats, ce qui obligerait à un vote la semaine prochaine devant l'Assemblée générale de l'ONU.
Selon le projet de traité final qui a circulé à New York, les pays signataires s'engageraient à «ne pas autoriser» un transfert d'armes si celles-ci risquaient d'être utilisées pour commettre des crimes de guerre, des attentats, des violations des droits de l'homme, ou si le crime organisé était en position de les détourner. «Il faudra se tenir à ces nouvelles règles de façon objective», est-il notamment précisé dans le document.
Pour de nombreuses ONG, le texte ne va pas assez loin. Amnesty International et