Alors que le sort des otages français dans le Sahel reste inconnu, Paris livre au compte-gouttes des informations concernant la mort d'Abou Zeid, l'homme qui fut à l'origine de l'enlèvement de sept personnes à Arlit, dans le nord du Niger, en septembre 2010. Après plusieurs semaines d'incertitude, l'Elysée a confirmé, le 23 mars, le décès de l'un des chefs d'Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), tué fin février dans le massif de l'Adrar des Ifoghas. Sa mort avait été annoncée initialement par les Tchadiens le 1er mars.
Selon une source proche du dossier, c'est le 20 mars que Paris a acquis la certitude de la mort d'Abou Zeid. Ce jour-là, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) a confirmé à l'Elysée l'identité du cadavre ensanglanté dont la photo a été publiée par Paris Match et RFI. Prélevé sur la dépouille de cet homme, un «échantillon organique», selon les termes de ce responsable français, a été envoyé en France. Croisé avec une «souche prêtée par les Algériens», l'examen de cet échantillon a permis aux services de renseignements français de lever les derniers doutes sur la mort d'Abou Zeid.
«La prudence des autorités françaises n'était pas tactique, dit une source bien informée à Paris, interrogée sur le risque de repr