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Libération
Récit

Barack Obama, fort allié face à Pyongyang

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Les risques d’attaques en Corée du Sud et au Japon ont accéléré les démonstrations de force américaines et font craindre une surenchère.
Un avion furtif B­2 survole une base américaine à Pyeongtaek, au sud de Séoul, jeudi. Deux bombardiers ont largué des munitions factices en Corée du Sud. (AFP)
publié le 29 mars 2013 à 21h16

Le fameux «pivot vers l'Asie» de Barack Obama va-t-il débuter par une guerre en Corée ? La question commence à se poser à Washington au vu des dernières gesticulations de part et d'autre du Sampalseon. Le nouveau leader nord-coréen Kim Jong-un est jugé par les officiels américains «imprévisible» et ses dernières menaces «dangereuses». Les Etats-Unis ont répondu à ses provocations en envoyant, pour la première fois jeudi, le nec plus ultra de leurs forces aériennes, deux bombardiers furtifs B-2 faire l'aller-retour du Missouri jusqu'en Corée du Sud, où ils ont largué des munitions factices. Mi-mars, le Pentagone avait également donné crédit aux menaces nord-coréennes en annonçant que 14 missiles intercepteurs supplémentaires seront déployés en Alaska d'ici 2017 pour parer à un éventuel tir de Pyongyang.

«méprise». Cette nouvelle crise de Corée n'est bien sûr pas une première. D'autres incidents beaucoup plus graves ont déjà émaillé la relation entre Washington et Pyongyang depuis l'armistice de 1953 et le déploiement à partir de 1958 d'armes nucléaires américaines en Corée du Sud. En 1968, les Nord-Coréens avaient saisi un navire patrouilleur américain ; l'année suivante, ils abattaient un avion de reconnaissance tuant 31 Américains ; et en 1976, ils achevaient à la hache deux officiers américains… «Sur une échelle de tensions de 1 à 10, on est toujours à 7 avec la Corée du Nord, rappelle Bruce Klingner,