Le nouvel homme fort de Centrafrique, Michel Djotodia, a affirmé samedi, lors d’un discours public à Bangui, qu’il «remettra le pouvoir» en 2016, au terme d’une période de transition de trois ans et appelé à l’union et à la tolérance.
«Je demande à Dieu tout-puissant de nous donner la force et l'intelligence à moi et mon Premier ministre (...) de bien gérer la Centrafrique pendant les trois ans à venir. Nous allons remettre le pouvoir à celui qui viendra nous succéder», a-t-il déclaré en sanguo, la langue nationale, devant 2.000 à 3.000 personnes venues manifester leur soutien au nouveau régime.
Dans une allusion aux anciens dignitaires du régime de François Bozizé, il a lancé «un appel patriotique et fraternel à tous ceux qui ont pris le chemin de l'exil de revenir au pays. Il n'y aura pas de chasse aux sorcières car nous devons ériger la tolérance, le pardon et le dialogue en méthode de gestion des affaires de l'Etat».
Après une première offensive de la rébellion en décembre, un accord de paix avait été signé le 11 janvier à Libreville entre le pouvoir, la rébellion et l’opposition prévoyant la formation d’un gouvernement d’union nationale.
Selon cet accord, les hommes qui conduisent la transition du pays ne peuvent se présenter au scrutin présidentiel de 2016.
«Je lance un vibrant