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Sans solution, l’Italie part en commissions

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Blocage . Le chef de l’Etat a nommé dix «sages» pour sortir le pays de la crise politique.
par Eric Jozsef, De notre correspondant à Rome
publié le 31 mars 2013 à 20h46

Sur le terrain de plus en plus boueux de la politique italienne, Giorgio Napolitano a botté en touche. Incapable de trouver une solution à la crise et un chef de gouvernement en mesure d’obtenir une majorité dans les deux Chambres du Parlement, le vieux président, âgé de 87 ans, a choisi de ne pas choisir. Plus d’un mois après les élections législatives, il a demandé samedi à Mario Monti de rester à son poste pour continuer à expédier les affaires courantes. Puis il a nommé dix «sages» pour voir s’ils étaient, eux, en mesure de déminer le terrain.

Face à l'extrême confusion et aux multiples blocages des partis (Beppe Grillo, le leader populiste du mouvement Cinq Etoiles, ne veut pas s'allier avec le Parti démocrate, qui ne veut pas s'allier avec la droite), Giorgio Napolitano aurait été tenté, la veille, de faire comme le pape Benoît XVI en débarrassant le plancher. Un appel angoissé du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, l'aurait finalement dissuadé de démissionner. «J'exercerai mon mandat jusqu'au dernier jour», a rassuré Giorgio Napolitano.

L’élection de son successeur par le Parlement aura lieu le 15 avril. D’ici là, les dix sages, réunis en deux commissions - l’une chargée des réformes institutionnelles, l’autre des questions économiques - devront trouver des sujets de convergence entre les différents camps pour concocter une sorte de programme minimal commun en vue d’un futur exécutif. Officiellement, tout le monde a approuvé la méthode. Mê