Ramón Guillermo Aveledo dirige la Mesa de la unidad democrática (MUD), l’alliance d’une trentaine de partis d’opposition qui va d’une gauche déçue du chávisme à la droite dure. La MUD présente Henrique Capriles Radonski à la présidentielle du 14 mars. Sans trop d’illusion.
Photo Reuters.
L’ex-président Chávez est au centre de la campagne de son dauphin désigné. Pourquoi ?
Le seul argument du candidat Nicolás Maduro, c'est le président disparu. Il n'a pour sa part aucune idée à lui, aucune proposition, aucune compétence pour briguer la présidence. Il a besoin de faire référence plusieurs fois par jour à Hugo Chávez pour exister, pour se cacher derrière sa mémoire. Il est d'ailleurs dans une situation difficile, car il n'est qu'un successeur désigné. S'il est élu, il va devoir négocier et donner des gages aux différents secteurs du pouvoir que Chávez contrôlait, sans aucune contestation possible : d'abord la direction du Parti socialiste uni du Venezuela [PSUV], ensuite les poids lourds du régime, comme le ministre du Pétrole, Rafael Ramírez, enfin les militaires et les secteurs les plus radicaux du mouvement. On a l'impression que le costume de président est trop grand pour Maduro.
Le gouvernement actuel est crédité de larges réalisations sociales. Un handicap pour l’opposition ?
Les rapports de la Banque centrale du Venezuela, contrôlée par le gouvernement, mettent toujours en exergue la solidité de notre économie, avec une monnaie forte, une production pétrolière en hausse et des réserves en devises importantes qui permettent de financer de grands pr